Assurance tierce partie dans les rapports ESG : quelles sont les prochaines étapes au Royaume-Uni ?

Les rapports ESG font face à des attentes croissantes, non seulement en termes de contenu, mais aussi en termes de crédibilité. Les investisseurs, les régulateurs et les autres parties prenantes veulent de plus en plus être assurés que les informations sur la durabilité divulguées par les entreprises sont fiables, exactes et utiles à la prise de décision. Au Royaume-Uni, cette demande gagne du terrain grâce à une nouvelle consultation gouvernementale qui pourrait marquer un tournant dans la manière dont les données ESG sont vérifiées.
Une évolution vers une assurance plus structurée
En juin 2025, le gouvernement britannique a lancé une consultation afin d'étudier comment l'assurance par des tiers pourrait être appliquée aux informations ESG. Cela inclut à la fois les rapports liés au climat et les rapports plus généraux sur la durabilité, en particulier dans le contexte des normes britanniques proposées en matière de reporting sur la durabilité (UK SRS S1 et S2).
La consultation, ouverte jusqu'en septembre 2025, s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large visant à aligner les rapports ESG britanniques sur les meilleures pratiques internationales, notamment les normes élaborées par l'International Sustainability Standards Board (ISSB). Le gouvernement sollicite des avis sur l'introduction d'exigences formelles en matière d'assurance, sur la forme que celles-ci pourraient prendre et sur la manière dont elles devraient être mises en place progressivement.
Bien que de nombreuses grandes entreprises obtiennent déjà un certain niveau d'assurance pour certaines parties de leurs rapports ESG, en particulier pour les émissions de gaz à effet de serre, la portée, la profondeur et la qualité de cette assurance varient considérablement. La consultation constitue une étape vers la normalisation de ce paysage.
Qu'y a-t-il au menu ?
Le gouvernement examine plusieurs éléments susceptibles d'influencer l'avenir de l'assurance ESG au Royaume-Uni.
- Portée: l'assurance doit-elle couvrir uniquement les informations relatives au climat (SRS S2) ou s'étendre à toutes les informations importantes en matière de développement durable (SRS S1) ?
- Niveau: L'assurance limitée doit-elle rester la norme, ou une assurance raisonnable – plus proche d'un contrôle de type audit – doit-elle être exigée pour certains indicateurs ?
- Prestataires: Seuls les auditeurs agréés devraient-ils être autorisés à fournir des services d'assurance ou d'autres prestataires qualifiés devraient-ils également être inclus ?
- Calendrier: L'assurance devrait-elle être mise en place progressivement, en commençant par les grandes sociétés cotées en bourse ?
Ces questions sont importantes car les réponses auront une incidence non seulement sur la charge de travail des entreprises, mais aussi sur le degré de confiance que les parties prenantes accordent aux rapports ESG.
Pourquoi cela est important pour les entreprises britanniques
Bien qu'aucune décision définitive n'ait été prise, il est clair que les attentes en matière d'assurance deviennent plus rigoureuses. Cela signifie que les entreprises devront :
- examiner leurs processus internes de collecte et de communication des données
- améliorer la documentation et la traçabilité des indicateurs ESG
- identifier les lacunes lorsque les contrôles ou les méthodologies ne répondent pas aux normes d'assurance.
Cela ajoute une nouvelle responsabilité pour les directeurs du développement durable et les équipes chargées des rapports ESG. Il ne s'agit plus seulement de compiler des données, mais aussi de s'assurer que celles-ci peuvent résister à un examen externe.
Pour les entreprises opérant à l'échelle mondiale, il existe également un angle stratégique. De nombreuses juridictions introduisent des exigences en matière d'assurance, de la directive européenne sur le reporting en matière de durabilité des entreprises aux cadres alignés sur l'ISSB dans des marchés tels que Singapour. Les entreprises qui se préparent tôt seront mieux placées pour répondre à de multiples exigences avec moins de doublons.
Une occasion de renforcer la confiance
L'assurance par un tiers ne concerne pas uniquement la conformité. Lorsqu'elle est bien faite, elle peut renforcer la confiance des parties prenantes, réduire les risques pour la réputation et favoriser une meilleure prise de décision. Les investisseurs sont plus enclins à agir sur la base d'informations ESG lorsqu'ils savent qu'elles ont été vérifiées de manière indépendante. Et les entreprises qui montrent qu'elles prennent l'assurance au sérieux peuvent se démarquer de leurs concurrents qui s'appuient encore sur des indicateurs autodéclarés.
L'assurance encourage également une gouvernance ESG plus mature. Elle incite les entreprises à définir des rôles clairs, à améliorer leurs systèmes de données et à intégrer les critères ESG dans leur gestion globale des risques.
Conclusion
La consultation menée au Royaume-Uni sur l'assurance par des tiers annonce un changement vers des rapports ESG plus cohérents et crédibles. Bien que les règles ne soient pas encore définitives, la direction est claire : l'assurance passe d'un « plus » à une exigence probable.
Les entreprises qui commencent dès maintenant à renforcer leurs processus seront mieux armées pour répondre aux attentes futures et faire de l'assurance un moteur de transparence et de confiance.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la manière dont Speeki aide les entreprises britanniques dans la gestion et le reporting ESG, veuillez consulter cette page.